Mise à jour du 21 Mai 2019

IKARIA

 C'est l'histoire de Dédale  qui eut l'idée, pour fuir avec son fils ICARE, la Crète et le labyrinthe du roi Minos, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux. Il les  confectionna avec de la cire et des plumes. Il  interdit à son fils de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité. Et du Soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fit fondre la cire et les plumes se détachèrent.  Sous les yeux horrifiés de son père, Icare descendit en chute libre et mourut précipité dans la mer. N'ayant rien pu faire pour sauver son fils, Dédale poursuit son vol et atterrit sain et sauf en Sicile. Depuis que cette légende existe, la mer qui entourait la petite île grecque où est tombé Icare se nomme la mer Icarienne.


Stèle symbolisant la chute d'Icare à l'entrée du port d'Agio Kirikos



Et fresque à l'entée de la marina.



 Perdue à l’est de la mer Egée, Ikaria est un rocher vert surplombant le bleu de la mer qui renferme un secret de longévité exceptionnelle. Elle abrite bien plus de nonagénaires et de centenaires que dans le reste de l’Europe. Au loin, on aperçoit la marina d'Agio Kirikos


La nouvelle marina d'Agio Kirikos. Située sur la côte est de l’île, Agios Kyrikos est la capitale administrative et surtout le port principal de l’ile.


Avec ses bains chauds à 37°. L’île compte une dizaine de sources d’eaux chaudes radioactives connues en Grèce pour leur vertus thérapeutiques depuis Hérodote. 
Plus tard nous découvrirons une source d’eau chaude qui jaillit directement dans la mer autour de rochers volcaniques formant une piscine naturelle.  



Après l'amarrage, nous nous reposons avec quelques Mézés et un bon Ouzo.


Le lendemain bien installés, nous sortons les vélos pour découvrir les alentours.



Et nous faisons connaissance de nos voisins Cécile et Daniel. Nouveaux propriétaires de ce bateau.


 Des français installés sur Ikaria depuis 25 ans. 


Pour l'instant ils ont des problèmes en haut du mat et nous les aidons à changer une poulie et une drisse.



Pour nous remercier, ils nous emmènent manger dans une taverne au bord de l'eau. Un de leur amis a péché un Denti de 5,5 kg et nous allons le déguster ensemble.


Et nous voilà attablés à la taverne avec Daniel.


Devant ce magnifique poisson.


Pour couronner le tout, le patron de la taverne a offert le reste du repas, des entées au dessert. Nous apprendrons plus tard qu'il existe sur l’île un état d’esprit unique. Solidarité et égalité ne sont pas ici de vains mots et les habitants semblent soudés face à la nature hostile, à l’isolement et à la crise.


Le lendemain nous voilà partis en leurs compagnie à la découverte de l’île et d'une fête de village. Une de ces très nombreuse fêtes de villages, ces fameuses Panigiria qui comptent parmi les plus authentiques et les plus joyeuses de Grèce  


On est frappé par le mélange de douce excentricité, de laisser-aller et d’insouciance heureuse des habitants.  
La vie tourne ici au ralenti, sans stress ni anxiété. Daniel nous explique qu'à Ikaria, tout le monde se connaît, tout le monde se parle, la communication est vertu. Il perdure un mode de vie "en communauté", propre à l’île. Il faut comprendre l’état d’esprit d’Ikaria pour saisir toute sa particularité. Ici on ne dit pas je mais nous, précise-t-il. Les liens entre les habitants sont très forts, l’entraide et l’union sont primordiales. L’île isolée a toujours été oubliée de l’Etat, on ne l’a jamais attendu. Cela a aidé à souder les gens, à créer une autosuffisance.



Daniel guitariste et chanteur, nous joue la Mama d'Aznavour et Inch'allah d'Adamo.


La tempête annoncée est bien là, la météo ne s'est pas trompée. Dehors la digue commence a recevoir les assauts de la mer.


A l'intérieur du vieux port, les vagues grimpent sur les quais.


Et à l'intérieur de la marina, la mer se déchaîne.


Sur les trois voiliers restés derrière la digue.


Des creux de 5 mètres.


Les vagues se brisent.


Et déferlent dans la marina.



Le calme revenu et Mayapi en sécurité nous partons à la découverte d'Ikaria.




Au loin Samos et la Turquie.


La route qui va vers le nord ouest d’Ikaria permettant de rejoindre Evdilos puis Armenistis sillonne entre de profonds canyons et offre de superbes mais vertigineuses vues sur la mer et les côtes de l’île.



Construite autour d’un petit port de pêche pittoresque, Evdilos seconde ville de l’île a su conservé son charme traditionnel avec ses maisons anciennes le long des quais du port.


Puis nous découvrons un monastère particulier. Le monastere d'Osia Théoktisti


Le monastère d' Osia Theoktisti se trouve dans le village de Pigi près du village Cambos, sur le côte nord de l'île. Le Sanctuaire de Theoskepasti,  a été formé d’ une façon impressionnante , dans une grotte qui au sommet est recouverte d'un rocher. 


  Le monastère a été construit en 1688. Aujourd'hui, aucun moine ne vit dans le monastère.


 Le monastère se compose du temple principal qui rassemblait tous les moines, et d’ une quinzaine de cellules qui fonctionnent comme des chambres d’ hôte et de différents espaces auxiliaires.  

Un peu plus loin du temple principal , les habitants ont transporté les restes d' Osias dans la grotte et ont formé l’ espace comme une chapelle. A l'intérieur de la grotte est préservé le vieux iconostase sculpté, datant d'environ 1849.

Les moines habitaient dans des cellules minuscules sous des pierres plates.




Puis nous sommes arrivés à la maison de Cécile et Daniel sur la cote nord d'Ikaria.


La vue est magnifique sur la mer Egée.


Ils ont aménagés quatre appartements qu'ils louent de Mai à Octobre







Et nous avons repris le chemin du retour , en disant au revoir à nos amis qui avant de partir nous ont offert 1 kg de fleur de sel qu'ils font eux même et 1 kg de miel d'Ikaria au gout de caramel.


Pour ceux qui aurait envie d'aller à  Ikaria, tapez sur rbnb: AVLAKI pour le lieu et Daniel et Cécile pour les hôtes,  vous verrez c'est super pour des vacances au calme ou sportives.



Voilà prochaine etape Léros, Kalymnos, Kos et le volcan de Nisiros.



Et un Gros Bisous à tous les quatre



1 commentaire:

Unknown a dit…

Super reportage... il me tarde de lire la suite...