Mise à jour du  23 Septembre 2017




Kavala, ville située au flanc du Mont «Simvolo» (Symbole), donne sur une baie pittoresque de la mer Egée du Nord. Cité portuaire et balnéaire de la Macédoine de l’Est, est aussi un important centre commercial et industriel.

Durant sa longue histoire, elle s’est vue attribuée des noms différents:La première ville, colonie de l’île de Thassos, qui fut construite au 5e siècle av.J.C, est connue sous le nom de Néapolis. Sa prospérité est due à son emplacement stratégique sur l’ axe reliant l’Orient à l’Occident et à sa proximité près des mines d’or du mont Panghée.



 Au l’huitième siècle après J.C. son nom a changé. Désormais elle s’appelle Christoupolis. Pendant plusieurs siècles elle fut victime des invasions des Slaves et des Turcs. En 1387 la ville, occupée par les Ottomans, fut complètement détruite. La ville déserte jusqu’à la fin du 15e siècle change de nom et prend celui de Kavala. Son repeuplement commence au début du 16e siècle. C’est a ce moment là que commence la reconstruction et l’extension de la ville. L’'importance commerciale du port devient de plus en plus grande.



La période est pour la ville «une époque d’or». Le commerce du tabac fleurit et ouvre des routes commerciales vers Istanbul, l'Égypte et les pays européens. L’accroissement du traitement du tabac entraîne l’expansion de la ville en dehors des murs de la vieille cité, et par conséquent la construction d’innombrables dépôts de tabac. De grandes maisons commerciales s'installent à Kavala et leurs propriétaires apportent des mœurs et des coutumes européennes donnant ainsi une nouvelle physionomie à la ville. Deux classes sociales se forment: la classe des riches commerçants et celle des ouvriers du tabac.  En 1870, existaient 250 établissements de traitement de tabac, construits devant la mer. Des voyageurs étrangers mentionnent qu’en 1913, date pendant laquelle Kavala est annexée à l'État grec, y existent 61 maisons commerciales et 610 dépôts de tabac.






En 1922 sa population se trouve augmentée, suite à l’installation d’un grand nombre de réfugiés qui y sont venus après la catastrophe de l’Asie Mineure. Les réfugiés jouent un rôle majeur à la floraison économique et culturelle. Le manque d’habitations et le besoin urgent de leur assurer un toit, a comme résultat la construction de grands quartiers qui ne sont pas dépourvus d’un intérêt architectural. 
La « Grande Catastrophe » est, en Grèce, la phase finale de la Deuxième Guerre Gréco- Turque qui aboutit au massacre et à l’expulsion des populations chrétiennes d’asie mineure.
 Le traité de Lausanne du 24 Juillet 1923 met en place un échange de populations entre la Grèce et la Turquie. Un million et demi de chrétiens d’Anatolie et de Thrace Orientale sont ainsi chassés de chez eux et doivent gagner la Grèce tandis que 500 000 musulmans de Macédoine et d’Epire  doivent quitter la Grèce et s’installer en Turquie. 


Le port de pêche et son importante flotte de Sardiniers





« Kamares », l'ancien aqueduc, est une œuvre de la période byzantine. Il fut construit en 1462 et fut réparé et perfectionné  par Souleymane le Majestueux. Il servait à transporter l'eau des sources du mont Simvolo à la ville.


Aujourd'hui il constitue une «porte» par laquelle d’un côté on passe du Kavala traditionnel au cœur de la ville moderne.






 L’aqueduc comprend 60 arcs de quatre tailles différentes, d’une hauteur maximum de 52 m., disposés sur deux niveaux . L’eau coulait sur le conduit qui se trouve encore aujourd’hui tout en haut de cette grande construction et arrivait aux cinq fontaines publiques qui se trouvaient à chaque entrée de la ville.
Il avait une longueur de 6 400 mètres et était à flux ouvert, ce qui montre que son fonctionnement n’était pas fondé sur les principes des vases communicants mais résulte d’inclinaisons bien étudiées. Ces arcades ont adopté leur forme actuelle entre 1520 et 1530. Environ 500 ans plus tard, elles sont toujours aussi impressionnantes.




 La forteresse constitue le symbole caractéristique de la ville. Elle fut construite en 1425 ap.J.C. par les Turcs et les Vénitiens.  



La muraille de la ville fut bâtie pour la première fois au début du 5e siècle.







La muraille fut réparée et allongée par les Byzantins.








En 1306, l’ empereur de Byzance Andronic Paléologue bâtit la « Longue Muraille» .


Dans la «Ville bleue» ou «la Mecque du tabac», le passé et le présent s’animent dès les premiers rayons de soleil. 



Nous sommes dans une ville où les byzantins, les ottomans, les commerçants, les bourgeois, les ouvriers du tabac, les immigrés et les intellectuels se donnent rendez-vous depuis des siècles et des siècles. 




Au point d’intersection en Macédoine où se croisent les voies maritimes de l’occident et de l’orient, l’architecture des maisons macédoniennes recouvertes des plus belles couleurs s'en ressent fortement 








Au cœur des murailles se trouve l'ancienne mosquée de Hussein Béi




La mosquée et son minaret




 La méthode de construction des anciennes maisons en bois et parement d'enduit de chaux




Αux bords ouest de la vieille cité se trouve l’Imaret, un chef-d’œuvre de l'architecture islamique. Par le terme Imaret on désigne un ensemble architectural prévu pour l'éducation islamique (Kulliye).
Il s’agit d’un des plus importants monuments ottomans en Grèce. Des dômes recouverts de plomb, symbole de l’ancienne ville.






 Ce bâtiment fut construit par Mehmed Ali pacha, un pauvre turc d’origine albanaise, né à Kavala, qui deviendra ultérieurement souverain d'Égypte et fondateur de sa dernière dynastie.




 Des surfaces courbées, des cheminées étroites tout en hauteur, une esthétique de la période baroque turque, trois jardins d’agrumes à l’intérieur dont l’un avec citerne.


Ce centre éducatif et religieux est de nos jours le seul monument représentatif de la culture islamique qui a été épargné. Au début, Imaret était une école religieuse  pour l’étude du Coran et des lois islamiques, mais où les mathématiques, l'astronomie, la grammaire, les sciences naturelles etc. étaient aussi enseignés. Les 300 étudiants qui  y étaient accueillis, se partageaient par quatre ou cinq une chambre. Il y avait deux « mantrassa » (facultés) et huit professeurs.




 Il a été restauré par les Misirian, famille de commerçants de tabac, pour devenir de nos jours un symbole historique de la ville  et un superbe hôtel de luxe.


Au final, Kavala est une belle ville, une ville vivante et cosmopolite. Beaucoup de touristes Bulgares, Serbes et roumains visitent la région et l’île de Tassos. Nous n'avons pas vu le musée du tabac, les ruines de Philippes, etc. Surement a notre retour au mois de Mars.

Et j'allais oublier le superbe marché du samedi au prix aussi doux que la vie en Grèce





Ainsi que la halle aux poissons avec des Barbougnas (rougets) à 6€ et des Gavros à 4€






Cette année nous sortons le bateau pour 7 mois au chantier Manitsas à Néa Péramos juste à coté de Kavala et nous prenons l'avion le 16 Octobre pour rentrer en France

Parcours prévu en 2018
Toutes les îles des Sporades de l'est et celles du Dodécanèse jusqu'à Rhodes


A bientôt à toutes et à tous, merci de votre fidélité et à la saison prochaine
si tout va bien.

Efcharistó polý

Yassas




Un Gros, Gros, Gros BISOUS à notre petit lOUIS
que nous verrons bientôt