Mise à jour du 21 Septembre 2016



Méthoni: la forteresse sur la mer
ou 
les yeux de la république 




La ville contemporaine de Méthoni suivie de sa longue forteresse, s’étend jusqu’à la mer. Elle déploie ses maisons basses en pierre, bâties à proximité l’une de l’autre, avec leur cours pleines de fleurs et d'odeurs. 







Methoni ou Modon étant située sur la route vers les marchés d'Orient, les Vénitiens s'y intéressent dès le xiie siècle. En 1125, ils lancent une attaque contre des pirates qui avaient capturé quelques marchands vénitiens et s'installent à Modon
Le château de Methoni se trouve au point le plus au sud de la côte ouest du Péloponnèse, dans un endroit qui avait été fortifiée depuis le 7ème siècle avant JC. Jusqu'à 1204, il a été utilisé comme un fort par les Byzantins.




Ils fortifient alors la cité, qui devient un important et prospère centre commercial. La ville devient une étape pour les voyageurs allant de Venise en Terre Sainte.
Au cours de la première époque de l'occupation vénitienne (1209-1500), Methoni a été créé en tant que centre financier et port commercial et la ville a atteint son apogée. 


Modon et sa voisine Coron sont alors surnommées « les yeux de la république » de Venise



Ce fut alors que le magnifique château a été érigé avec ses murs de fortifications massives, une des structures défensives les plus distinctifs de l'architecture médiévale vénitienne.


Le château conserve aujourd'hui, dans un état satisfaisant, ses fortifications qui sont très impressionnantes 



le grand mur d'enceinte d'environ 3 km de longueur, ses tours, ses bastions, ses courtines, la plate-forme d'artillerie




 Le grand fossé qui sépare la partie nord des fortifications de la terre





Epaisseur du mur = 7 mètres



le reste du château étant entouré et protégé par la mer.



 Le plus intéressant monument resté dans la citadelle est une colonne en granit rose, avec un chapiteau gothique surmonté d'une plaque sculptée, improprement appelée colonne de Morosini



Une énigme historique se trouve encore dans le château: l'origine du pilier de granit rouge, à proximité du palais du gouverneur de Methoni, qui a été liée à Morozini. Sur son épistyle, écrit entre autres est: "Rectori Fr .... cissi Moros (ini) vespiciat alta ... MCCCCLXXXIII maris Vicer superbe ... BIE a". Cela indique que le pilier a été placé en premier en 1483, ce qui signifie au cours de la première période de l'Occupation Vénitienne et a été restauré 203 ans plus tard par Morozini, mais sans connaître l'origine du pilier et son donneur d'origine.

Pour atteindre la porte impressionnante de la forteresse que vous rencontrez devant vous, vous traversez le pont à 14 arcades touché parfois par une mer houleuse.



Le voyageur Pietro Casola qui a visité Methoni en 1494 écrit: «un grand fossé est ouvert maintenant, qui, une fois terminé, sera un étonnant morceau de travail». Il semble que les Vénitiens ont voulu relier les deux zones, l'est et l'ouest, afin d'isoler le château de la terre ferme, mais n'ont pas eu le temps de terminer leur travail  et ils ont été chassés par les Turcs six ans plus tard (1500)
. Le pont vénitien était en bois et mobile et est resté comme ça jusqu'en 1829.

Le nouveau pont, qui est dans un très bon état, a été construit par le général français Maison. Il à 4 mètres de haut, 45 de long, 3 mètres de large et il a 14 arches


Une deuxième et une troisième porte conduisent à l’intérieur du fort où se trouvait dans le temps le village. 






Aujourd’hui, sont encore conservées des attractions importantes comme l’église de Métamorfosis tou Sotiros (Transfiguration du Sauveur), les bains turcs du XIVème siècle, la maison d’Ibrahim, Pacha d’Egypte,







Le Bourtzi qui a été construit par les turcs pendant le XVème siècle.





Le Bourtzi est relié à la forteresse par un chemin de pierres








 En 1500, le sultan Bayezid II (1.447 à 1.512) a saisi le château de Methoni, initiant une période de l'histoire turbulente et un déclin prolongé dela région

En 1685, la république de Venise sous Francesco Morosini (1618-1694) reconquit le Péloponnèse

les Ottomans sont revenu en 1715; cette fois leur domination était complète et restera incontestée jusqu'au début du 19e siècle et la guerre d'indépendance grecque. 
Methoni est devenu le siège du pacha de Messénie occidentale jusqu'en 1828, quand il a été libéré par la force de l'expédition de Morée dirigée par le général Nicolas Maison.


Voilà notre prochaine étape sera Koroni
bientôt


Gros Bisous à notre petit Louis


Mise à jour du 14 Septembre 2016



Ici, dans cette partie du Péloponése, l'Histoire avec un grand H est si intense qu'une
mise à jour ne suffit pas. vous en aurez donc trois. D'abord Pylos, ensuite Methoni et enfin Koroni


                                                 Pylos et la baie de Navarin



La cité moderne de Pylos est assurément l'une des villes côtières les plus attrayantes de Grèce. Le visiteur qui arrive à Pylos a réellement l'impression qu'il se trouve sur une île



Cette charmante petite ville d'environ 3000 habitants est bâtie en amphithéâtre sur et entre-deux collines





à l'extrémité sud de la baie de Navarin; l'île de Sphactérie (une barrière rocheuse longue de 4.6 km. et large d'environ 135 m.) protège la baie



Etretat ???





A l'entrée de la baie, dominant la ville et la rade de Pilos, la puissante citadelle


Cette forteresse édifiée en blocs de pierre de taille surplombe l’ouest de la ville de Pylos.

Elle a été construite par les Turcs en 1573 alors qu'ils dominaient toute la Grèce afin de pouvoir surveiller et protéger l'entrée sud de la baie de Navarin et ainsi défendre le port et la région.

Par la suite, elle a été consolidée par les Vénitiens lors de l'occupation de la Grèce (1686 - 1715) puis reprise par les Turcs jusqu'à la célèbre bataille de Navarin en 1827.


 Dès 1828, elle fut restaurée par les Français qui réalisèrent aussi divers édifices comme le bâtiment "Maison-Barracks".



Au centre: l'église de la Transfiguration (Métamorphosis) est à la base une mosquée construite par les Turcs, qui par la suite a été transformée en église orthodoxe (Aghia Sotiria) par les Grecs.


L'ensemble du site représente un périmètre de 1566 mètres offrant un superbe panorama sur la baie de Navarin et l'ile de Sphactérie.





Les remparts, les bastions, les citernes ainsi que tous les "accessoires" encore visibles à ce jour donnent une image claire des efforts de ses créateurs afin de rendre cette forteresse imprenable











La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l'avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l'indépendance de la Grèce et comme l'une des premières « interventions sous un prétexte humanitaire » de l'histoire.
Par le traité de Londres du 26 Juillet 1827, la France, le Royaume Uni et la Russie étaient convenus d'intervenir entre les belligérants de la guerre d’indépendance Grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Henri de Rigny, Edward Codrington et Login Van Geiden, fut envoyée dans ce but. Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, essentiellement composée de navires Turcs et Égyptiens. Celle-ci était ancrée dans une disposition de fer à cheval, destinée à impressionner la flotte des puissances qu'elle attendait. Des coups de feu tirés d'un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n'était projetée par aucun des deux adversaires.


Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l'ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s'ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l'arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.


Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d'importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires Turco-égyptiens.

Le jeu des puissances européennes était alors ambigu, tout comme celui de leurs représentants au Levant(est). Le soulèvement grec, considéré comme libéral et national, ne convenait pas à l’Autriche de Metternich(Allemagne de Merkel), principal artisan de la politique de la Sainte-Alliance(Europe). Cependant, la Russie, autre gendarme réactionnaire de l’Europe, était favorable à l’insurrection par solidarité religieuse orthodoxe et par intérêt géo-stratégique (contrôle des détroits des Dardanelles et du Bosphore). La France de Charles X, autre membre actif de la Sainte-Alliance (elle venait d’intervenir en Espagne contre les libéraux), avait une position ambiguë : les Grecs, certes libéraux, étaient d’abord des chrétiens et leur soulèvement contre les Ottomans musulmans pouvait ressembler à une nouvelle croisade. La Grande-Bretagne, pays libéral, s’intéressait surtout à la situation de la région sur la route des Indes et Londres désirait pouvoir y exercer une forme de contrôle.".

C'est étonnant comme l'histoire se répète


Voilà prochaine étape à 10 miles de là : Méthoni ou Modon du temps des croisades

bientôt




Loulou avec s a Maman et son Papa en vacances