Mise à jour du 04 Août 2018

Carte du parcours






Après quelques jours au nouveau port de Marathocampos pour cause de mauvaises conditions météo, nous profitons d'une accalmie pour partir de Samos au petit matin pour une navigation de 50 miles en direction de Chios.


A l'approche de Chios les navires de guerre sont toujours là entre la Turquie et la Grèce. Celui là est Allemand. De l'autre coté c'est la cote turque.


  Chios a été le théâtre d'un massacre qui fut perpétré par les Ottomans contre la population grecque de l’île en avril 1822. Il constitue un des épisodes les plus célèbres de la guerre d’indépendance grecque.  L'île était une des plus riches de la mer Égée et les insurgés grecs tentèrent de la rallier à leur cause. L'Empire ottoman ne pouvait l'accepter et désirait faire un exemple qui impressionnerait ses sujets insoumis.  La Turquie envoya près de 45 000 hommes avec ordre de reconquérir puis raser l'île et d'y tuer tous les hommes de plus de douze ans, toutes les femmes de plus de quarante ans et tous les enfants de moins de deux ans, les autres pouvant être transformés en esclave. Le bilan est estimé à 25 000 morts tandis que 45 000 Grecs auraient été vendus comme esclaves.  Seulement 10 000 à 15 000 personnes auraient pu s'enfuir et se réfugier principalement dans les autres îles de l'Égée. Ce massacre de civils par les troupes ottomanes marqua l'opinion publique internationale. 



Son grand port accueille une dizaine de ferrys par jour.


Nous partons à la découverte du nord de l’île et du petit port de Pantoukios.


Puis celui de Lagkada.




Et enfin au nord ouest de l’île celui de Volissos


Tous ces ports sont accessible et constituent de bons abris.




En suivant les échancrures de la cote, 



toutes plus magnifiques les unes que les autres 


on parvient à une zone de foret ravagée par des incendies, qui dresse ses troncs noirs sur un sol désolé.



Cette péninsule que surplombe la route, c’est Trachili avec une des multiples tours Génoise de surveillance qui font le tour de l'ile



Rareté sur les îles, d'habitude les chèvres sont partout et là nous tombons sur des vaches couchées au bord de la route.


Et sa majesté le cochon allonge paresseusement.


Halte déjeuner à Vessa petit village de montagne et porte d'entrée  des Mastichochoria, les villages du mastic. 



La protection de la production de mastic fut la principale raison d’être de ces villages construit sous forme de forteresse.


Ainsi les habitants pouvaient affronter les invasions fréquentes des pirates qui venaient voler du mastic et emporter des femmes.





Pyrgi, dans le sud de Chios est au cœur de la région des Mastichochoria.  


C'est une petite ville qui en dehors de ses murs décorés est tout à fait dans le style des villages de Chios, avec ses ruelles étroites enjambées par des arches.





Du côté de l’entrée, on ne voit pas l’église.


En tournant autour, la vue est plus dégagée sur les trois côtés.







Le Sgraffite est une technique qui consiste à poser une couche de mortier teinté en noir, à la recouvrir d’une couche de mortier bien blanc, puis à gratter les motifs désirés pour les faire apparaître en noir sur fond blanc.






Comme partout dans le sud de Chios, des grappes de tomates cerises bien rouges sèchent au soleil le long des murs.



Nous sommes en Grèce, personne ne songerait à en chiper quelques unes au passage



Particularité architecturale et pratique, chaque maison est dote d'un four à bois donnant sur la rue.


Chios est aussi la capitale du mastic, gomme naturelle tirée du lentisque. L’importance de ce produit unique a fait que l’ile a connu de nombreuses invasions dans le passé.


Le Lentisque est un parent du Pistachier.
C'est un arbre à feuillage persistant qui vit une centaine d’années. Il commence à produire à l’âge de cinq ans et atteint sa maturité définitive qu’au bout de cinquante ans.




Pour récolter la gomme on répand sur le sol bien nettoyé, une poudre blanche très finement tamisée.
C’est un carbonate de calcium récupéré sous la terre, dans de petits tunnels qui ont provoqué bien des morts par éboulements.



Pour que le mastic s’écoule en gouttes des incisions de quatre à cinq millimètres de profondeur sont pratiquées dans l’arbre.


Sur cette terre blanche, le mastic formant de petites perles, n’adhère presque pas, ce qui simplifie la récolte et le nettoyage.



Pendant la période d’occupation des Génois et des Turcs, la récolte du mastic permettait aux habitants de la région d’avoir des avantages, des privilèges et une relative liberté.

Nous visitons ensuite le musée du mastic.




Ce produit doux, parfumé et assez onéreux se retrouve exclusivement à Chios, où il est cultivé depuis le Ier siècle ap. J.-C.


Il est également réputé pour ses vertus thérapeutiques. La légende raconte que les lentisques se mirent à pleurer en voyant Saint Isidore torturé par les Romains à Chios.



Retour au bateau et Ouzo et petits mezés qui vont bien avec.


Et une Paella maison avec des crevettes et des calamars frais.


Ensuite , nous faisons escale à Oinoussa, ou nous étions passé et qui nous avait tant plus à l'aller.


La sirène est toujours là.


Et pour répondre à la Seiche

Le Poulpe, le Calamar et la Seiche sont différents en forme et en gout. En argot on peut dire aussi figure de poulpe ou espèce de calamar.

Voilà depuis nous sommes arrivés à Lesbos
A bientôt à toutes et à tous



Pleins de Gros Bisous à nos petits chéris.



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