Mise à jour du 03 Septembre 2017

Carte du parcours



Port d'Amouliani sur l’île du même nom.


Le premier ferry de la journée qui relie le continent à Amouliani.


Nous sommes prêts à partir pour une longue journée de navigation.


Transparence de l'eau dans le port


Culminant à 2 030 m d'altitude, le mont Athos est célèbre pour la vingtaine de monastères orthodoxes qui sont établis sur ses flancs.
Les équipages des bateaux de pêche nous regardent partir et nous saluent, nous souhaitant bon voyage …
Une longue étape est au programme aujourd’hui car nous devons contourner la péninsule d’Akti où il n’y a aucune possibilité d’escale. En effet, cette péninsule est longue d’une quarantaine de kilomètres et elle se termine par le célèbre mont Athos qui culmine à 2033m. C’est un territoire sacré « la Sainte Montagne » et tout débarquement sans autorisation spéciale y est interdit. Les femmes n’ont pas le droit d’y pénétrer et même les animaux femelles y sont proscrits !


 C'’est un monde à part qui échappe aux règles de Schengen (malgré une tentative juridico-administrative en 1998) pour sa non liberté de circulation et sa ségrégation du côté féminin… !! En effet tout ce qui porte jupon y est interdit.
Tout le féminin, humain et animal (ils représentent la tentation) … exceptés la poule pour ses œufs (qui rentrent dans la composition des peintures servant aux icones) et les chattes qui chassent les nuisibles. 
Ce territoire fait partie de l’état Grec mais possède sa propre juridiction et s’auto-administre. 2000 moines y vivent actuellement, répartis dans 20 monastères dont la plupart sont magnifiques, même vus de loin. Il y a aussi nombre d’églises et chapelles ainsi que des maisons d’habitation où vivent certains moines.
La montagne cônique, souvent coiffée de neige, qui domine la pointe sud, aurait été jetée là par le géant Athos de la mythologie grecque


Athos est une presqu’île à l’écart des hommes, protégée des tumultes de l’Histoire par ses falaises abruptes, ses hautes roches et ses forêts de conifères, de chênes et de hêtres. D’autres essences méditerranéennes peuplent plateaux et pentes: cyprès, eucalyptus, châtaigniers, oliviers, orangers, jujubiers, mimosas et lauriers- roses. 


Une communauté qui se réfère au patriarcat d’Istanbul et qui vit à l’heure Byzantine ( lors de notre passage l’ horloge d’un monastère indiquait 4h15 alors que l’heure grecque était aux alentours de midi) et avec le calendrier Julien ( décalé de 13 jour de notre calendrier Grégorien). 


Les vingt monastères incrustés sur les deux versants de la puissante arête montagneuse s’abritent derrière leurs murs épais et leurs lourdes portes de bois qui ferment à la tombée du soir: il fallut se protéger durant des siècles de l’occupant ottoman. C’était l’ultime enclave byzantine dans l’espace et le temps.



Les moines vivent soit sous les règles cénobitiques ( en communauté excluant tout propriété privée) soit sous un régime Idiorythmique (« Idios » = propre, spécial) vivant de leurs ressources ou leurs richesses individuelles, ou Rhuthmus pour les autres plus isolés.


 La communauté orthodoxe qui vit sur le mont Athos est entièrement masculine : elle est formée de moines et laïcs, tous âgés de plus de 18 ans. Les moines veillent à ce que cette règle, qui s’applique depuis plus de mille ans, ne soit pas perçue comme une expression de misogynie mais comme un témoignage de leur sacrifice à Dieu.

 .
Certains monastères s’accrochent sur les pentes abruptes qui se rejoignent pour former une crête couverte de noyers et de pins. Ils sont, pour la plupart, immenses, comparables à de petites villes, ou à des forteresses ; à l’époque la plus glorieuse,
au début du XXe siècle, 7 000 moines résidaient dans la péninsule.


Celle-ci a toujours joui des faveurs des puissants du monde orthodoxe – Grecs, Russes, Serbes, Roumains ou Bulgares. Richement dotés, les monastères du mont Athos abritent d’innombrables chefs-d’œuvre : fresques, mosaïques, manuscrits précieux et icônes sacrées.


Les moines – originaires aujourd’hui du monde entier – n’en mènent pas moins une vie austère. À 3 heures du matin, le son d’un maillet frappé sur une planche de bois les tire d’une courte nuit de trois heures. 



Ils entament alors une journée comptant huit heures de service religieux. Les seules pauses sont les deux repas pris en silence, pendant dix minutes.



 Le reste du temps, les moines participent à la gestion des monastères, s’activent dans les champs et les oliveraies.  




 Certains sont pêcheurs, mécaniciens, chauffeurs ; d’autres, tailleurs ou peintres d’icônes. Même lorsqu’ils travaillent, les moines sont en prière, invoquant sans cesse la miséricorde du Christ.




S’ils sont vêtus de noir, expliquent-ils, c’est qu’ils sont morts au monde : ils ont embrassé la mort pour être avec leur Sauveur. 



Lorsque leur corps périra, il sera incinéré. Plus tard, les os calcinés seront exhumés et placés avec ceux de leurs frères dans des ossuaires.




Les moines sont autorisés à quitter le mont Athos mais, pour la plupart, le font rarement. Ils ne vivent pas isolés, disent-ils, car quelque 35 000 pèlerins viennent vers eux chaque année. 




 Ce sont tous des hommes, bien sûr, munis d’un visa spécial, accordé en général pour un séjour de trois nuits, durant lequel le visiteur, nourri et logé gracieusement, peut passer d’un monastère à l’autre. Des séjours plus longs sont parfois autorisés.



Toutes les visites sont gérées par l’administration de la République monastique du mont Athos, dont le parlement, siégeant dans la petite capitale de Karyes, à l’intérieur des terres, s’enorgueillit de la plus ancienne continuité de fonctionnement parmi les parlements du monde entier.



Des kellia et kalyues ( des fermes isolées rattachées à des petits monastères).



Des ermites isolés et des moines mendiants se partagent ce territoire



Nous nous sommes fait gentiment et poliment refoulés par les coast guards car nous étions dans la zone interdite. 0,5 milles sans femmes et 1 milles avec une femme à bord, sic !!!!!


Enfin nous arrivons au bout du mont avec un dernier monastère



Il ne nous reste plus que 30 milles de route à faire.


Avant de voir l’île de Thassos et Liménaria


A bientôt à toutes et à tous pour la dernier étape de la saison


Et bien sur des gros, gros, gros bisous
à notre petit Louis

































































































































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