Mise à jour du 14 Septembre 2016



Ici, dans cette partie du Péloponése, l'Histoire avec un grand H est si intense qu'une
mise à jour ne suffit pas. vous en aurez donc trois. D'abord Pylos, ensuite Methoni et enfin Koroni


                                                 Pylos et la baie de Navarin



La cité moderne de Pylos est assurément l'une des villes côtières les plus attrayantes de Grèce. Le visiteur qui arrive à Pylos a réellement l'impression qu'il se trouve sur une île



Cette charmante petite ville d'environ 3000 habitants est bâtie en amphithéâtre sur et entre-deux collines





à l'extrémité sud de la baie de Navarin; l'île de Sphactérie (une barrière rocheuse longue de 4.6 km. et large d'environ 135 m.) protège la baie



Etretat ???





A l'entrée de la baie, dominant la ville et la rade de Pilos, la puissante citadelle


Cette forteresse édifiée en blocs de pierre de taille surplombe l’ouest de la ville de Pylos.

Elle a été construite par les Turcs en 1573 alors qu'ils dominaient toute la Grèce afin de pouvoir surveiller et protéger l'entrée sud de la baie de Navarin et ainsi défendre le port et la région.

Par la suite, elle a été consolidée par les Vénitiens lors de l'occupation de la Grèce (1686 - 1715) puis reprise par les Turcs jusqu'à la célèbre bataille de Navarin en 1827.


 Dès 1828, elle fut restaurée par les Français qui réalisèrent aussi divers édifices comme le bâtiment "Maison-Barracks".



Au centre: l'église de la Transfiguration (Métamorphosis) est à la base une mosquée construite par les Turcs, qui par la suite a été transformée en église orthodoxe (Aghia Sotiria) par les Grecs.


L'ensemble du site représente un périmètre de 1566 mètres offrant un superbe panorama sur la baie de Navarin et l'ile de Sphactérie.





Les remparts, les bastions, les citernes ainsi que tous les "accessoires" encore visibles à ce jour donnent une image claire des efforts de ses créateurs afin de rendre cette forteresse imprenable











La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l'avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l'indépendance de la Grèce et comme l'une des premières « interventions sous un prétexte humanitaire » de l'histoire.
Par le traité de Londres du 26 Juillet 1827, la France, le Royaume Uni et la Russie étaient convenus d'intervenir entre les belligérants de la guerre d’indépendance Grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Henri de Rigny, Edward Codrington et Login Van Geiden, fut envoyée dans ce but. Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, essentiellement composée de navires Turcs et Égyptiens. Celle-ci était ancrée dans une disposition de fer à cheval, destinée à impressionner la flotte des puissances qu'elle attendait. Des coups de feu tirés d'un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n'était projetée par aucun des deux adversaires.


Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l'ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s'ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l'arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.


Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d'importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires Turco-égyptiens.

Le jeu des puissances européennes était alors ambigu, tout comme celui de leurs représentants au Levant(est). Le soulèvement grec, considéré comme libéral et national, ne convenait pas à l’Autriche de Metternich(Allemagne de Merkel), principal artisan de la politique de la Sainte-Alliance(Europe). Cependant, la Russie, autre gendarme réactionnaire de l’Europe, était favorable à l’insurrection par solidarité religieuse orthodoxe et par intérêt géo-stratégique (contrôle des détroits des Dardanelles et du Bosphore). La France de Charles X, autre membre actif de la Sainte-Alliance (elle venait d’intervenir en Espagne contre les libéraux), avait une position ambiguë : les Grecs, certes libéraux, étaient d’abord des chrétiens et leur soulèvement contre les Ottomans musulmans pouvait ressembler à une nouvelle croisade. La Grande-Bretagne, pays libéral, s’intéressait surtout à la situation de la région sur la route des Indes et Londres désirait pouvoir y exercer une forme de contrôle.".

C'est étonnant comme l'histoire se répète


Voilà prochaine étape à 10 miles de là : Méthoni ou Modon du temps des croisades

bientôt




Loulou avec s a Maman et son Papa en vacances




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