Mise a jour du 08 Juillet 2018

De Léros à Kalymnos

Carte du parcours




L'île de Kalymnos et ses environs sont fréquemment secoués de tremblements de terre de moyenne amplitude. Toutefois en l'an 554, un tremblement de terre majeur provoqua un glissement de terrain qui sépara quatre îlots de l'île principale : ce sont Telendos à environ 800 m du rivage, Pserimos, Plati Pserimou et Kalolimnos.
La baie d'Emporios nous accueille dans son écrin de montagnes, fermée d'un coté par l’île de Telendos


Et de l'autre par les hauts sommets  de Kalymnos.


Ici aussi des bouées gratuites sont mises à disposition des plaisanciers par les tavernas, pour nous ce sera celle du Captain Kostas.




Les falaises sont percées par d'immenses grottes.


Puis direction Pothia, la capitale de l’île.





Nous nous amarrons sur le nouveau quai pour les plaisanciers.


Nous y  retrouvons Pierre du voilier Tawali parti de Canet lui aussi, mais en 2013.



Puis petit arrêt beauté chez  figaro Manolis
Regardez c'est toute la Grèce.
8e la coupe

 

Quelques échelles plus tard !!!!!!




Pour 20 e nous louons une voiture et partons à la découverte de l’île. Première surprise, sur les hauteurs de Pothia, se trouve une ville abandonnée. 
Par qui et pourquoi, le mystère demeure. 


Les routes de l'île sont étroites, bordées de bosquets de pins et de beaucoup de lauriers-roses. Les maisons sont généralement blanches (pour éviter au maximum la chaleur).



Avec le commerce des éponges, à partir des années 1860-1870, la petite île aride, escarpée, située à quelques encablures des côtes d’Anatolie va se développer au point de créer de véritables fortunes détenues par quelques grandes familles et attirer une émigration importante des autres îles du voisin Grec nouvellement indépendant. Rappelons que les îles du Dodécanèse restèrent sous domination Ottomane jusqu’en 1912, avant de passer sous occupation Italienne, et ne rejoignirent la Grèce qu’en 1948.



En quelques années, la plaine séparant le port principal de Pothia et le village principal de Chora se couvre d’ateliers, d’entrepôts, de fabriques. La physionomie du port change. On agrandit les quais. On construit des chantiers navals capables de construire des modèles de bateaux spécifiques à la pêche à l’éponge. Les banques et intermédiaires de commerce s’installent sur l’île pour faciliter le commerce et le transport vers les ports d’Ermoupolis (île de Syros dans les Cyclades) puis du Pirée et plus loin encore vers l’Europe de l’Ouest. Dans certains quartiers s’érigent peu à peu quelques demeures néoclassiques aux jardins luxuriants et à l’aménagement typiquement Ouest-Européen.



Les Gullets ou Caiques sont de bateaux de promenades pour touristes. Ils font des allers et retours incessant entre les îles et la Turquie.


La croix du monastère domine la ville et semble provoquer la Turquie toute proche.





En faisant le tour de l’île, nous passons successivement du coté calme au coté exposé au vent.








Petite halte déjeuner.


Sous les Tamaris.


De la baie de Vlichadia


Puis nous continuons au nord vers Emporios et les innombrables sites d'escalade


Kalymnos est depuis quelques années appréciée pour l’escalade de ses falaises,      notamment près du village de Massouri où se situent la majorité des voies. En 2006
a été créé l'International Kalymnos Climbing Festival qui organise chaque année, avec le soutien de l'office de tourisme grec, une compétition regroupant environ 300 participants internationaux. 



Des cascades jaillissent de la roche.


On compte maintenant 2 000 voies réparties sur 64 secteurs sur les îles de Kalymnos et Telendos. Le tourisme de l'île s'est donc reconverti à ce nouveau public et la saison touristique s'étend de début avril à fin novembre, voire après Noël.


Nous arrivons dans la crique de Palionissos


Ou les habitants se préparent le lendemain à feter la Saint Pierre.


Nous en profitons pour faire provision d'Origan sauvage pour agrémenter les salades.


Et retour au sud


Par  la très étroite anse de Vathi.



Pour finir à Pothia ou nous attend sagement Mayapi.


 Je ne peux pas finir cette mise à jour sans parler de la pêche aux éponges.


L’ile et ses habitants ont acquis une réputation mondiale pour la pêche, le traitement et le commerce de l’éponge.



Jusqu’en 1860-1870, la technique de pêche n’a que très peu évolué : les hommes plongent nus à l’aide d’une lourde pierre plate encordée et un filet autour du cou pour stocker les éponges pêchées, et un trident très long pour pêcher l’éponge. 


 Les hommes restés sur le bateau observent le fond de l’eau avec un seau percé dont le fond a été remplacé par un verre plat.


À partir des années 1870, la technique évole et on introduit progressivement le scaphandre avec alimentation en oxygène par un mécanisme fonctionnant à la force des bras des marins restés sur le pont.

 Les plongeurs restent plus longtemps au fond et peuvent plonger plus profondément mais, insuffisamment formés aux techniques de décompression, ils courent un nouveau danger, l’accident de décompréssion, qui occasionne nombre de catastrophes allant de la motricité réduite à la mort, en passant par la paralysie. On évalue le nombre de victimes à 30 000. Il faudra attendre les progrès technologiques et la création d’une école spécifique de formation à la plongée pour réduire drastiquement l’accidentologie des pêcheurs d’éponge.


 Les dangers sont multiples pour les plongeurs : le manque d’air bien entendu, mais aussi les naufrages de ces frêles embarcations, les attaques de requins, et un parasite souvent mortel présent sur la racine de l’éponge et qui peut attaquer le plongeur au moment où il la coupe : l’aktinium.



 À partir des années 1950l’invention par la société américaine Dupont de l’éponge synthétique va être quasi fatale pour les pêcheurs d’éponges. 


 Depuis l’entre deux guerres déjà, la crise économique et la concurrence des éponges de Floride et de Cuba ont entamé la prospérité de l’île. 

Matériel de traitement


Deux tiers des habitants de l’île sont alors partis majoritairement en Australie et aux États-Unis. En Floride se crée avec la diaspora Grecque de Kalymnos la deuxième capitale mondiale de l’éponge : Tarpon Springs.

Ciseaux pour la taille des éponges


Les variétés aux couleurs, moelleux, grosseurs des spores diffèrent,  dépendant de la région de pêche, de la profondeur des eaux et du traitement reçu. 


 Enfin, plusieurs chansons traditionnelles ont été écrites pour louer les exploits des plongeurs et rappeler la dangerosité du métier. Ainsi, on ignore tous que la fameuse chanson de Dalida, « Darladirladada » popularisée dans le film « les Bronzés « n’est ni plus ni moins que la reprise d’un des plus fameux chants des pêcheurs d’éponge de Kalymnos !






A bientôt à toutes et à tous.



Un très gros bisous à nos deux petits anges



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